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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 17:11

 

 

Comme tout le monde (je suppose ?), je ne peux pas me passer de musique ! Je dois dire que je préfère très largement les chansons françaises à texte au reste. Avouons-le, je ne suis pas du tout à la pointe de la modernité en matière de chanson, je me complais dans les vieilles chansons de Jacques Brel à Edith Piaf en passant par Brassens, j'en passe et des meilleurs ! J'aime les paroles très travaillées, les accords qui me donnent des frissons, en réalité, j'aime la poésie mise en musique...

 

En conséquence, je suis fan inconditionnelle de Francis Cabrel (entre autres bien sûr). J'aime ses paroles, sa musique, sa guitare, son accent (qui fut le mien dans mon enfance toulousaine)... Je vous propose de découvrir ou de redécouvrir un de ses succès : Les murs de poussière... Enjoy !

 

 

 

 

 

Il rêvait d'une ville étrangère

Une ville de filles et de jeux

Il voulait vivre d'autres manières

Dans un autre milieu

Il rêvait sur son chemin de pierres

"Je partirai demain, si je veux

J'ai la force qu'il faut pour le faire

Et j'irai trouver mieux"

 

Il voulait trouver mieux

Que son lopin de terre

Que son vieil arbre tordu au milieu

Trouver mieux que la douce lumière du soir

Près du feu

Qui réchauffait son père

Et la troupe entière de ses aïeux

Le soleil sur les murs de poussière

Il voulait trouver mieux...

 

Il a fait tout le tour de la terre

Il a même demandé à Dieu

Il a fait tout l'amour de la terre

Il n'a pas trouvé mieux

Il a croisé les rois de naguère

Tout drapés de diamants et de feu

Mais dans les châteaux des rois de naguère

Il n'a pas trouvé mieux...

 

Il n'a pas trouvé mieux

Que son lopin de terre

Que son vieil arbre tordu au milieu

Trouver mieux que la douce lumière du soir

Près du feu

Qui réchauffait son père

Et la troupe entière de ses aïeux

Le soleil sur les murs de poussière

Il n'a pas trouvé mieux...

 

Il a dit "Je retourne en arrière

Je n'ai pas trouvé ce que je veux"

Il a dit "Je retourne en arrière"

Il s'est brûlé les yeux

 

Il s'est brûlé les yeux

Sur son lopin de terre

Sur son vieil arbre tordu au milieu

Aux reflets de la douce lumière du soir

Près du feu

Qui réchauffait son père

Et la troupe entière de ses aïeux

Au soleil sur les murs de poussière

Il s'est brûlé les yeux 

Il s'est brûlé les yeux

Il s'est brûlé les yeux

 

 

De la poésie je vous dis ! ^^ Et voici la très belle mise en musique :

 

 

 

 

 

Et vous ? Vous aimez ? 

 

 

 

 

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 01:27

 

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L'automne selon Marie-Magdeleine Carbet

 

L'acacia

 

Le vent

Passait, pleurant.

L'acacia dit :

Vent d'automne

Au front gris,

Tu t'ennuies :

Je te donne

Mes feuilles.

Prends, cueille

Et va jouer au volant

Avec ton amie 

La pluie.

Le printemps,

En son temps,

M'en fera de plus jolies !

 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 15:16

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Avec mes absences répétées, l'automne est déjà bien installé. C'est une saison splendide, tout en nuances, entre le soleil et la pluie... Si j'aime tant cette saison, ce n'est peut-être pas complètement objectif : je suis née au début de l'automne. Je vous avais déjà révélé mon admiration pour la poésie de Guillaume Apollinaire, je laisse le Maître exprimer mieux que moi le charme automnal dans ces deux poèmes du recueil Alcools :

 

Signe
Je suis soumis au Chef du Signe de l'Automne
Partant j'aime les fruits je déteste les fleurs
Je regrette chacun des baisers que je donne
Tel un noyer gaulé dit au vent ses douleurs

 

Mon Automne éternelle ô ma saison mentale
Les mains des amantes d'antan jonchent ton sol
Une épouse me suit c'est mon ombre fatale
Les colombes ce soir prennent leur dernier vol

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Automne malade

Automne malade et adoré
Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers

Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n'ont jamais aimé

Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé

Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu'on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu'on foule
Un train
Qui roule
La vie
S'écoule

 

 

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 13:34

  

Je ne savais par quel livre commencer et puis j'ai vu Alcools sur mes étagères.

 

A la première lecture, j'avoue que j'ai eu du mal à me passer de la ponctuation, d'un cadre poétique bien défini ; car, oui, en révolutionnaire, Apollinaire supprima de son recueil toutes les marques de ponctuation pour laisser vivre les mots ; il n'hésita pas non plus à déconstruire un sonnet, cette forme "sacrée".

 

Et puis, et puis, et puis, on finit par se laisser porter par les sonorités, par l'agencement savant des mots, par les histoires que nous raconte Apollinaire. Pour moi, les poèmes d'Apollinaire sont comme des chansons qui n'ont même pas besoin de musique pour vibrer. Le fond et la forme s'y servent et s'y répondent. Et alors, c'est la révélation ! On adore la poésie d'Apollinaire !

 

La mélancolie, la ville polluée mais aussi la ville aimée, la modernité, l'ère industrielle, les femmes, les mots, l'automne, la nature, les légendes allemandes, la souffrance, l'amour, la souffrance en amour... Tout y est et tout concorde pour faire de ce recueil de poèmes une véritable et surprenante oeuvre d'art ! 

 

Vous l'aurez compris, je vous encourage chaudement à découvrir cette poésie si particulière de cet homme blessé résolument ancré dans le XXème siècle même s'il n'en aura connu que les dix-huit premières années. Et si vous avez abandonné, persévérez  (moi j'ai eu besoin de l'étudier en cours pour en saisir toute la beauté) !

 

Un petit apperçu à travers mon poème préféré (un des plus courts) :

 

 

 

L'Adieu

 

J'ai cueilli ce brin de bruyère

L'automne est morte souviens-t'en

Nous ne nous verrons plus sur terre

Odeur du temps brin de bruyère

Et souviens-toi que je t'attends

 

♥♥♥♥♥

 



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